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Historique de l'Eglise de Natzwiller

 

                    Une chapelle s'élevait déjà avant 1361 à l'emplacement
de l'actuelle maison de Epp Joseph 31 rue principale.
Une statue de la Vierge Marie y est d'ailleurs conservée dans une niche.

                    Lorsque la maison fut construite en 1860, la chapelle fut détruite.
Entretemps, on construisit une petite église en 1749
à l'endroit même de notre église actuelle.

Comme notre localité en 1760 ne comptait que 56 familles,
cette construction satisfaisait aux conditions d'alors.

Cette petite église précipitée comportait déjà une cloche mais, celle ci n'était pas entendu par certains villageois éloignés.
Aussi, en 1815 le conseil municipal se réunit-il pour décider de l'achat d'une deuxième cloche plus lourde.
Son prix s'élevait à 600 francs. Les frais de transport et d'installation en plus.
Pour amortir cette dépense spéciale, le maire proposa une dimunition de deux stères de bois d'affouage par famille.
Cette mesure permit également l'achat d'un encensoir et d'un "ciel' pour les processions du Saint Sacrement.
L'inauguration de la nouvelle cloche eut lieu le 16 mai 1815.
Ce fut le curé Parisot qui la fit en présence du maire ainsi que de tout le conseil municipal.
Comme il se doit, la cloche fut baptisée du nom du patron de l'église Saint Genès
ainsi que de ceux des parrains et marraines à savoir:
Monsieur Nicolas Gannier de Wisches (juge de première instance de Schirmeck)
Madame Françoise Dieudonné née Bolle femme du maire.

                  Entretemps, suite à l'augmentation incessante des habitants dans la première moitié du 19ème siècle, cette petite église s'avéra beaucoup trop petite. De plus, l'état de délabrement avancé exigeait une reconstruction urgente.

                  Lors de la réunion extraordinaire du conseil municipal du 02 avril 1843,
le maire Jean Trotzier fit la déclaration suivante:
"L'église est en comparaison du nombre d'habitant du village beaucoup trop petite.
Un quart des habitants y trouve à grande peine de la place et ceci est  particulièrement sensible les dimanches et jours de fêtes.
Ce manque de place créée des remue ménages qui troublent quelque fois l'excercice des fonctions du prêtre.
Même les allées sont occupées par les fidèles, cela rend les processions et les quêtes parmis les fidèles très difficiles.
D'autre part, un grand nombre d'habitants se voit obligé de se tenir à l'extérieur.
Enfin, la construction n'est pas loin de la ruine. Le vent  chaque année arrache un morceau supplémentaire du toit.
Les eaux de pluies et la neige tombent sur l'Autel, les servants salissent les aubes.
Le plafond est fait de planches non peintes d'où sortent des clous, le plancher est pourri!"

                Lorsque le maire eut à nouveau souligné l'impérieuse nécessité d'une nouvelle construction, il donna les détails concernant l'obtention des crédits nécessaires au financement du projet.

"La commune de Natzwiller possède une étendue de forêts considérable.
Celle ci permet de dégager facilement 1600 stères de bois annuellement pour couvrir les frais initiaux sans priver les habitants de leurs droits au bois et sans porter préjudice aux autres affaires courantes de la commune".

Le conseil municipal adopta la proposition de son président à l'unanimité.

               Monsieur Grillot, un architecte d'Epinal fu chargé d'élaborer un plan, celui ci fut adopté par le conseil municipal, le coût prévisionnel s'élevant à 61170 francs.
Les travaux devaient démarrer le 20 avril 1845 mais, les entrepreneurs n'acceptèrent de les débuter qu'à la condition de pouvoir utiliser les matériaux provenant de la démolition de la vielle église évalués à 930 francs.
              
               Le conseil considérant que le prix était sous-évalué, donna son aval et le feu vert aux deux entreprises concernés:
Goulez Jean Dominique de Raon l'Etape et Idoux Jean Baptiste de La Neuveville.

               Les belles pierres de grès roses proviennent de la carrière de Champenay.
Les pierres de tailles en granit du Struthof.
Elles furent amenées avec des schlittes à proximité du chantier où l'on avait construit un pont pour les acheminer directement sur les échafaudages.

               Le bois d'oeuvre fut coupé au "Alte Schlag" en dessous du "Mintzfeld"

               C'est le 21 mai 1846 que monsieur le curé Kuntz bénit la pierre d'angle
qui se trouve sur le côté droit de l'entrée de l'église proprement dite
(non pas sous le clocher).

Attestation de la bénédiction de la pierre angulaire
écrite en latin par monsieur le curé Kuntz
 
              Au fil des travaux, on fut obligé d'allouer un supplément de 6191,20 francs
pour réaliser des transformations supplémentaires inévitables, ce qui donna une somme de 67361,10 francs en 1846 pour la construction en voie de finition.

              Les recettes locales obligèrent la commune à rembourser les dettes par étapes. Les remboursements suivants furent effectués aux deux entrepreneurs:

1846: 23500 francs / 1847: 17000 francs / 1848: 4300 francs 
1849: 2200 francs / 1850: 10000 francs / 1854: 1000 francs
1855: 4200 francs / 1856: 1500 francs / 1858: 1000 francs.

              Il subsistait pourtant une dette de 2661,20 francs.
Celle ci fut couverte en 1860 y compris les intérêts courant depuis 1846, soit: 3557,98 francs.
             Les honoraires de l'architecte d'un  total de 1831,80 francs lui furent versés en 1857 ainsi que les intérêts afférents soit: 732 francs.

              L'église, avec son plafond vouté, son dôme au dessus du choeur et sa multitudes d'arcs et de piliers, est une construction de style Byzantin.
Ses dimensions:
Elle a 42 mètres de long, 18 mètres de large et un imposant clocher de
42 mètres domine le village.
La longueur intérieure (sans la sacristie et le clocher) est de 30 m de long et 16 m de large et une hauteur de 12 mètres.

               Pourtant la finition intérieure de l'église n'avait rien de comparable à la notre actuellement. Les bancs de communion, les bancs d'église, la Chair, le Baptistère étaient on ne peut plus simple. L'Autel principal ne se distinguait en rien des autels latéraux.
Il n'y avait pas de vitraux, pas de tribune, pas d'orgue, pas d'horloge,
les statues étaient rares. On avait juste acheminé l'essentiel.
Il n'en valait pas mieux pour les ornements et les aubes.

             Les habitants étaient très pauvres, on manquait de postes de travail,
pour la plupart bûcherons, ils gagnaient péniblement un salaire très bas qui leur permettait à peine de subvenir aux besoins de leurs familles souvent nombreuses.

             Aussi le Conseil de Fabrique n'attendait-il pas de subsides de ce côté.
Il y eut également quelques bienfaiteurs (souvent monsieur le curé en personne) qui donnèrent suivant leurs possibilités mais le plus souvent le Conseil de Fabrique était déficitaire. Les recettes suffisaient à peine à couvrir les besoins courant tels que: Hosties, vin de messe, bougies...
            
             Pas la peine de songer à des acquisitions plus importantes.

A l'actif des différents conseils municipaux, il faut signaler qu'ils ne laissèrent jamais tomber l'église, finançant des achats importants dans les limites de leurs possibilitées budgétaires. Cela n'était pas toujours évident, bien que la commune possédat de belles forêts mais le bois se vendait mal, on ne trouvait pas d'acquéreur à cause des difficultés d'accès.

             Juste deux exemples pour illustrer cela:
D'une réunion  du conseil municipal de 1854, il ressort le rapport suivant:

            La situation financière critique de la commune et du Conseil de Fabrique
n'avait pas permis de subvenir aux besoins les plus urgents de l'église.
             Dans l'intérêt de la commune, le maire fut prié , il ya quelques années de couvrir diverses dépenses indispensables d'un montant de 1695 francs. (telles une croix dans le choeur, les frais de l'inauguration de l'église et même le vin de messe pour une durée de sept ans) et cela en prêtant l'argent necessaire.
             Divers bienfaiteurs remboursèrent au maire une partie de lasomme prêtées.
Nous demandons au préfet de donner son accord pour payer le solde de 655 francs à monsieur le maire pour acquitter l'avance de la commune en période de difficultées.

             Notons la prise de position de monsieur le maire Pierre Werly lors d'une 
autre réunion du conseil municipal en 1857:

"Vous n'ignorez pas, messieurs, dans quelle situation difficile se trouve le Conseil de Fabrique qui, sans l'aide de plusieurs bienfaiteurs n'aurait pu honorer ses dettes.
La situation empire avec le déplacement de notre curé (sans doute monsieur Birgentzle)
En effet il est permis à monsieur le curé de disposer des cadeaux et dons des bienfaiteurs selon son désir et, il est décidé à les emmener. De cette manière, l'intérieur de l'église se retrouverait dans sa situation primitive, c'est à dire, complètement vide.
J'ai proposé à monsieur le curé de revenir sur sa décision en lui remboursant le prix de toutes les acquisitions. IL a donné son accord. Je vous fais remarquer, messieurs, que si nous n'honorons pas es dépenses d'un montant de 1037 francs, plusieurs milliers de francs seront nécessaires au Conseil de Fabrique pour l'acquisition d'ornements qui sont absoluments nécessaires"

             Malgré toutes les difficultées et surtout vers la fin du 19ème siècle lorsque l'industrialisation amena un mieux être, plusieurs travaux importants purent être réalisés.

             Il fallut d'abord acquérir trois nouvelles cloches qui sont encore en service actuellement. On chargea le fondeur vosgien de Robecourt, Martin Perrin de cette tâche, ceci à condition qu'il reprenne les deux anciennes cloches et qu'il donne les trois nouvelles à l'essai pour trois ans. Le contrat fut fait.

              Les trois cloches pèsent respectivement 690 kg, 460 kg, 325,600 kg.
Le fondeur demanda 4 francs du kilo soit un total de 5902,40 francs.
A cette somme fut déduites la valeur de reprise des deux anciennes cloches, 692,500 kg à 3 francs du kilo, soit 2077,50 francs ce qui donna une facture finale de: 3824,90 francs à charge de la commune et payable jusqu'au 15 mai 1861 sans intérêts.

             Monsieur le curé Durain inaugura les cloches en juin 1858.

La grande cloche est consacrée à la Sainte Vierge, elle donne la note de "fa".
La cloche moyenne est consacrée à Saint Nicolas, elle donne la note de "sol".
La petite cloche est consacrée à Saint Georges, elle donne la note de "la".

Le parrainage fut assuré, pour la grande cloche par:
Camille du Courthial de Lassuchette (capitaine de vaisseau)
Pierre Werly (maire)
Madame Marie Julie Esther de Latour de Foissac
Marie Thérèse Humbert.

                    
                 Grande Cloche de Natzwiller  

Pour la cloche moyenne:
Pierre Fluck
Jean Baptiste Dupuit
Mademoiselle Joséphine Fluck
Mademoiselle Richarde Fluck
Moyenne Cloche de Natzwiller
Pour la petite cloche:
Georges Fluck
Joseph Lamble
Geneviève Humbert
Marie Anne Diem

Petite Cloche de Natzwiller
 
             En 1862, la commune put règler à monsieur Perrin le reste de la dette soit:
3887,50 francs  intérêts compris.

             Les deux plus grandes cloches furent réquisitionnées par les allemands durant la guerre de 1914-1918 en raison de l'intérêt du métal pour la guerre.
La somme en liquide versées à la commune devait être considérée comme emprunt de guerre. Heureusement les cloches ne furent pas refondues, elles purent être retrouvées à Frankfurt A Main et retrouvèrent en 1919, à la grande joie de la population leur destination première.

           En 1860, on négocia avec l'entreprise Ungerer Frères de Strasbourg l'achat d'une horloge d'une valeur de 2510 francs devant être livré la même année avec une garantie de trois ans. Dès la réalisation des travaux, l'entreprise fut payée en intégralitée ceci grâce à une coupe de bois spéciale dans le Bambois.
Photos de l'ancienne horloge




 
          En 1863, la commune fut autorisée à prendre contact d'une part avec le facteur d'orgue Jean Nicolas Jeanpierre de Rambervilliers en vue de la construction d'un orgue pour l'église, d'autre part avec l'architecte Grijolot de Saint Dié, celui ci devant présenter un plan et un devis pour la construction d'un balcon devenu indispensable pour l'installation de l'orgue.

            Le conseil municipal dans une réunion du 20 décembre de la même année
s'attacha à faire approuver par monsieur le Préfet le projet de construction de l'orgue et du balcon et a autoriser une subvention de 3200 francs sur les 8080 francs prévus.

            En 1864, les travaux pour la construction d'un balcon en question furent confiés à l'entrepreneur Nicéphore Berte de Badonviller. Les travaux s'achvèrent le 30 novembre 1865, les dépenses se montant à 3319,30 francs, se rajoutent à cela deux factures de moindre importance: 465,48 francs et 234, 20 francs de deux artisans locaux:
Glassmann de Barembach et François Wibert de Rothau qui avaient participé aux travaux.

            Fin des paiements en 1873, les 174,96 francs d'honoraires de l'architecte Grijolot ayant déjà été versés en 1866.

Voir également l'historique de l'orgue:    (cliquer sur l'image)


           Le premier organiste, vraisemblablement Charles Joseph Marchal, l'instituteur du moment, toucha une indemnité annuelle de 100 francs.

           Après 1870, d'importantes réparations dirigées par l'architecte Brion furent entreprises à l'église.

1872-1873, c'étaient des travaux de plâtrage, de peinture et de menuiserie ainsi que d'autres améliorations d'un montant de 6489,59 francs.
En 1876, on devait remplacer les ardoises par des tuiles et améliorer toute la toiture de l'église. La commune se vit forcée de contracter un prêt d'un montant de 5700 Mark auprès d'un rentier de La Broque, monsieur Saint Martin.

            Dans la même année, on fit recouvrir le choeur de carrelages de Sarreguemines ce qui occasionna une dépense de: 246,86 Mark.

1878: couverture de la sacristie avec des plaques de zinc, installation de pare neige sur le toit de l'église, installation de fenêtres sur le toit pour éclairer le balcon, coût: 650 Mark.

En 1893, on couvrut le toit du presbytère avec des tuiles.
Les vitraux d'arts, riches en couleurs, furent élaborés avec soins en 1920 du temps de monsieur le curé Caspar par l'entreprise Ott Frères de Strasbourg.
Les vitraux représentes les huit béatitudes et furent payés par les paroissiens
eux même comme suit:

Côté Hommes:
A. Bangratz (instituteur)
M. Meyer
M. Loos
Emile Trotzier
L. Henck
Confrérie du Sacré Coeur et de Saint Genès

Côté femmes:
S. Moutarde
M. Henck
A. Fluck
L. Jambert
Joseph Caspar (curé)
Salomé Caspar (soeur du curé)

Vitraux de l'Eglise de Natzwiller

             Les décorations intérieurs de l'église telles que nous les voyons actuellement:
Chair, Autel, bancs de communion, confessionnaux, bancs d'église, baptistère...
ne furent installés qu'après la guerre de 1914-1918 par le Chanoine Schmitt.

Confessionaux Eglise de Natzwiller

Détails des portes des confessionaux

             Le 18 août 1946 on fêta le centenaire de l'Eglise.
 



 
             En 1974, la toiture est refaite à neuf, couverte en tuiles.
Devis initial de: 69000 francs. Facture définitve: 81000 francs.
Cinq ans plus tard, le mauvais état de la toiture est déjà signalé.
On constate déjà des dégradations: un nombre important de tuiles s'émiettent, s'effritent
cassent et tombent. Toujours est-il qu'en juillet 1982, devant la complexité du problème et face à des travaux de réfection très couteux, le conseil municipal chargea le maire d'introduire une enquête en référé auprès du tribunal administratif de Strasbourg afin que ce dernier définisse les responsabilités éventuelles (fabricant, fournisseur, exécutant).
Expertise et contre expertise, l'affaire traîne.
Entre temps, le conseil municipal décida d'abandonner la tuile pour l'ardoise qui résiste mieux en altitude. La commune paie donc la différence de prix entre la couverture en ardoise (plus coûteuse) et celle en tuile.
            En 1984, l'église reçoit donc sa nouvelle toiture neuve en ardoise pour la somme de 197487 francs.
  •  Travaux de peintures de l'église et de la sacristie
      Notre Eglise est en travaux depuis le 01 mars 2010. Les travaux ont démarrés à la sacristie



La sacristie en travaux


La sacristie après les travaux






L'église avant les travaux




Mise en place de l'échafaudage le 08 mars 2010






Suite de la mise en place de l'échafaudage 10 mars 2010


La nacelle est arrivée à l'église le 12 mars 2010




Comme vous pouvez le voir tout est bâchés, même les vitraux.


La tribune, les sièges et l'orgue sous bâches


Sous la bâche bleu, les sièges de la chorale 


Travaux de plâtrage, ponçage et rebouchage le 15 mars 2010


Vue de la tribune en travaux le 15 mars 2010


Mur de la tribune le 15 mars 2010


Les piliers sous bâches


Une partie des seaux de peinture


Première couche de peinture sur les murs le 17 mars 2010
On commence a voir la différence.


La voûte avec sa première couche de peinture blanche.


Coin du coté arrière droit de la tribune en peinture (1ère couche)


La cage d'escalier de la tribune en travaux de peinture.


Encore quelques travaux d'électricité à la tribune


Le choeur avec la nouvelle peinture


Vue de la tribune 19 mars 2010


Arcs et corniches le 19 mars 2010

Les travaux avancent très bien, d'ici quelques jours, les échafaudages vont disparaîtres


Lundi, 22 mars 2010
L'heure est aux retouches et aux finitions.


La nacelle est prête à repartir


24 mars 2010, la nacelle est prête à être chargée.


La nacelle sur son plateau.


Le choeur est libéré de son échafaudage.


L'orgue est débâché, l'échafaudage, en cours de démontage.

A ce jour, 10 seaux de peinture blanche pour le plafond et la voûte on été nécessaire.
14 seaux de peinture pour les murs.
4 seaux de peinture pour les arcs et corniches.
Ce qui nous donne un total de 420 litres de peinture. 


26 mars 2010, la tribune est libérée de son échafaudage.


Côté gauche vue de la tribune.


Les échafaudages se font rares dans l'église.

L'église commence à se libérée des bâches, il ne reste plus qu'a mettre le bas du mur en peinture.


Lundi, 29 mars 2010, les tableaux du chemin de Croix sont en place


Nettoyage et finition le 29 mars 2010


Les bâches se font rares, l'échafaudage restant est démonté et prêt à être chargé.


31 mars 2010, l'église est libérée de toutes les bâches.


Les bancs sur les côtés on retrouvés leur place ainsi que Saint Genès.

Après 2 semaines de nettoyage, et petits travaux de peintures fait par des bénévoles,
notre église fut enfin prête pour l'inauguration le 25 avril 2010 lors de la messe de 10h00
célébrée par André Willemin.
Le Conseil de Fabrique offrit un verre d'honneur.
Ce même jour, la Chorale fêta également son 165ème anniversaire.
La chorale fut dirigée par Evelyne Ebener avec Patrice Ropp à l'orgue.
A l'issue de la messe, la chorale offrit à chaque fidèle un stylo en souvenir du 165ème anniversaire.





 
Le cimetière:
            A l'origine, le cimetière était situé à l'entrée sud de l'église.
L'augmentation des habitants obligea à réfléchir à son extension. Il fallait tenir compte
du problème sanitaire, de l'acquisition des terrains et non moins du sentiment de respect dû aux morts. On se mit d'accord sur les quatre parcelles situées à l'arière de l'église
c'étaient les seules à entrer en ligne de compte. Le conseil municipal chargea en 1881 le maire de traiter avec les propriétaires de ces terrains et d'en contracter par notaire l'achat pour 1635,15 Mark.

           Après acceptation en 1882, par le conseil municipal du plan, des dépenses l'allocation de 7250 Mark de crédits, les travaux furent achevés la même année.

            La croix du cimetière fut également érigée en 1882.
Une petite chapelle s'élève au milieu de ce cimetière. L'ancien maire, Auguste Fluck la fit construire en 1892 ainsi qu'un caveau familial en dessous où il repose avec son épouse.

La chapelle à l'entrée du village:

Selon la tradition, elle se situait dans le temps plus bas près du ruisseau de la Rothaine.
A l'époque, la route vers Rothau passait près du ruisseau.
C'est un habitant du village qui la fit construire, il s'agit d'un certain Jean Humbert qui plus tard devint maire du village pour une longue période. Celui ci participa vers 1800 à la campagne napoléonnienne au Nord de l'Italie où il fut aussi fait prisonnier.
Pour cette raison il fit voeux de faire construire une chapelle dans son village natal si la Vierge lui permettait de rentrer sain et sauf. Son voeux fut exaucé et il tint parole.
Pourtant la chapelle près du cours d'eau était plus petite et plus simple de conception.
Des proches de la famille du donateur, les époux Antoine Diem et Thérèse Humbert, lors de la construction de la nouvelle route en 1836, firent reconstruire la chapelle à sa place actuelle et dans sa forme actuelle. De même leur fille, Marie Anne Diem se fit un point d'honneur de poursuivre la noble entreprise de ses parents. Elle s'était mariée en 2ème noces avec Théodore Vogt, entrepreneur de Schirmeck et assura de longues années la gestion de l'Hôtel Vogt à Schirmeck. Les deux dépensèrent sans compter argent et temps pour garder un aspect digne à la chapelle. Depuis leur mort ce fut Mathilde Trotzier qui depuis 1928 a repris cette noble tâche et après elle, ce fut au tour de madame Rosa Claude de prendre la succession.

             Toujours selon la tradition, la chapelle aurait servi de petit lieu de pélerinage pour le "Secours Perpétuel". De pieux chrétiens des environs faisaient le pélerinage a ce discret lieu saint et il n'était pas rare que leurs voeux soit exaucés.

            Plus récemment on intercédait auprès de la Vierge Marie de la chapelle pour la guérison de la coqueluche. Pour cette raison, les intercédants mirent une écharpe bleue autour du cou de la statue.

            Près de la chapelle s'érige une croix, également construite en 1869 par Antoine Diem et Thérèse Humbert. Elle constitue le fruit des dons collectés pour la chapelle comme il est précisé sur le socle de la croix.
         
            Quand éclate la deuxième guerre mondiale, la chapelle devient un lieu de prières pour les habitants de Natzwiller. Avec la triste proximité du camp de concentration du Struthof, le village n'est plus en sécurité et risque de devenir la cible des aviateurs alliés. Après Jean Humbert et les nombreux pélerins qui se sont succédés à l'entrée de Natzwiller, c'est au tour du curé de la paroisse de faire un voeu. Le chanoine Schmitt fit la promesse à la Sainte Vierge d'organiser chaque année une procession à la chapelle si Natzwiller est préservé des bombardements. A nouveau le ciel est favorable à cette intercession adressée à la Saint Vierge. Un soir de novembre 1944, le ciel est silloné d'éclairs lumineux. L'artillerie américaine! Toute la nuit durant les habitants de la région pouvaient entendre les bruits incessants des aviateurs. Quand arriva le matin, et que le ciel avait retrouvé le silence, Natzwiller ne peut s'émerveiller du miracle. Le village a été épargné et le tir de l'artillerie s'était arrêté à l'entrée, en ce concentrant  sur une ligne passant par les deux chapelles, c'est à dire, la chapelle encore existante et l'endroit où avait été construite la première, à côté du ruisseau. Le chanoine Schmitt, plein de gratitude pour cette ferveur céleste tena sa promesse. Depuis, le premier dimanche de mai de chaque année, une procession fut organisée à la chapelle. Cette procession fut malheureusement délaissée dans les années 70.

            Les deux croix à l'entrée de l'église furent construites, l'une sur la gauche en 1811, l'autre en 1837. La première constituait à l'époque le plus vieux crucifix et se trouvait au milieu de l'ancien cimetière.
  • La Croix de 1811:
La bénédiction de cette croix eut lieu le 28 août vers les 9h00 du matin par Jean Baptiste Parisot, curé de Rothau desservant la paroisse de Natzwiller.
Pour cela, il y eut une demande de faite auprès du vicaire général du département des Vosges le 30 juillet 1811.
  • Extrait du registre de baptême:
     "Je sousigné Jean Baptiste Parisot, prêtre desservant par intérim les paroisses et annexes de Rothau y résidant ait fait avec les cérémoniels présentés la bénédiction solennelle  d'une croix neuve de pierre placée dans le cimetière de cette paroisse en remplacement de l'ancienne qui existait à la même place pour la quelle a assister toute la paroisse d'une manière édifiante et a participée à la cérémonie  en faisant les uns après les autres le signe de la Croix. Comme il est voulu par le rituel du diocèse de Strasbourg, le présent acte rédigé à l'instant en présence de Christophe Dieudonné, meunier et maire de la commune de Natzwiller, de Jean Ropp, adjoint, de FRançois Felder, de François Joseph Metzger, de Philippe Moutarde, de Philippe Raigué membres du conseil municipal, de Léopold Gérôme, greffier de la Mairie, d'Antoine Fluck, receveur de la Fabrique, de Pierre Jambert, de Jean Baptiste Trotzier, de Jacques Diem et Joseph Dupuit membres du conseil de Fabrique de l'Eglise et d'Etienne (?) maître d'école qui ont signé avec nous le présent acte après lecture faite"
 
Croix devant le cimetière datant de 1811

Détail de la Croix de 1811
 
               Une autre Croix se trouve au milieu du cimetière datant de 1882

Croix de 1882



Détail de la Croix de 1882 


          Deux calvaires se trouvent également au Haut Bout, le plus élevé portant la date de 1823, le plus bas celle de 1854. Dans le bas du village, derrière la propriété  de la veuve de Louis Trotzier se dresse une croix endommagée en 1945 et rénovée en 1947.
Il s'en trouvait pourtant une équivalente au même endroit depuis 1823.
La huitième et dernière croix ( y compris la croix du cimetière) fut construite au Hinterend en 1834. On en connait pas les raisons.

           Pour terminer, un petit extrait de la vie de Saint Genès de Rome, patron de la paroisse de Natzwiller.

            Saint Genès dirigeait une troupe de comédiens. Il fut subitement atteint par la grâce alors qu'à Rome, devant l'Empereur Diocletien il faisait une parodie de baptême au cours de jeux publics. Il professa son chritianisme et subit aussitôt un douloureux martyre. Finalement, le prefet de Rome le fit décapiter le 26 août 286. Saint Genès, selon des témoignages du 7ème siècle, fut enterré près de la voie Tiburtina à Rome. 


Remerciements à:
Monsieur Bernard Friedmann (ancien instituteur à Natzwiller)
La Mairie de Natzwiller.





              



            




 
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  • Christian dit :
    30/4/2014

    3/5
    Elle est vraiment très belle votre église de Natzwiller. Je pense que vous devez être fier et heureux lorsque vous accompagnez la chorale pendant la messe. J'ai écouté le morceau que vous jouez " la barque " qui est tellement beau que ça met le cœur en émoi. Bravo Monsieur pour tout ce que vous faites tant en musique que pour votre site. Je vous envoie mes salutations sincères et émues.

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